#Générale#En 1995, atteinte d'une grave maladie des yeux, est fortement handicapée. Elle demeure à Draguignan : Le Renouveau 4 - 98 av Morgay - En Novembre 1993, elle vint chez Claudette et raconta ses souvenirs: JEAN MUZI, Magistrat à Corte avait épousé une demoiselle de MONTERA. Ils vinrent en Tunisie avec leurs enfants après avoir eu leur maison incendiée par un bandit et s'être réfugiés quelques temps chez leur fermier et y moururent. Ils avaient un garçon, Jean, une fille célibataire qui mourut chez sa soeur Marie-Josèphe en 1933 à Marseille, Quartier de Bois Luzy, une autre fills Anna et Marie-Josèphe dite Josèphine. Il y avait aussi Toussaint MUZI, Commissaire de Police en Corse, puis en Tunisie qui mourut jeune d'un cancer, il eut une fille Laura qui mourut à Paris à 18 ans après rupture avec ses parents, il y avait aussi une autre fille et un garçon. ANNA MUZI épousa Mr FILORI à Tunis. Elle était si fine et si brune qu'on l'appelait "le petit Saxe". Ils eurent un fils César qui fit de brillantes études en France. Ambitieux, brillant, il devient journaliste avant la guerre de 39-45. Il rejoint le gouvernement de Vichy, grand éditorialiste il est dans l'entourage immédiat de Laval. C'est un homme très beau, grand, mince, au langage châtié. Il épouse la Comtesse Vanina d'ORNANO (de la famille de Michel et Anne d'Ornano). Ils ont un fils, Jean-Michel, né en 1934 qui travaille à l'O.N.U. A la Libération, César qui s'était sauvé en Espagne, fut condamné à mort par contumace.Il vécut en Espagne pendant environ 15 ans puis en Angleterre. Il fut enfin relégué en Corse où il mourut. Une cousine de Josèphine MUZI-CHABERT du côté des de MONTERA, Agnès FELCE de ROUVILLE, habita le Chateau de Rochegude à Chamaret dans la Drôme, près de Grignan. Elle eut trois enfants : - Vincent né vers 1914 qui a eu un garçon et une fille,nés dans les années 40, le garçon fit sa pharmacie, la fille fut assistante sociale, ils partirent tous deux pour la Nouvelle Calédonie . - Angèle morte vers 13 ans du coeur après une scarlatine. -Charlotte qui a épousé un médecin vers Orange, qui a eu aussi 3 enfants très brilants. Ces trois "cousins" sont tous nés avant 1924. MORO de GAFRERI,avocat de renom, ténor du Bareau de Paris était aussi cousin de Josèphine MUZI. ----------------- LES CHABERT -Pierre CHABERT 1842-1927, fit ses études de pharmacie à Marseille qu'il terminé par un voyage d'agrément avec un ami à Alger. Là ils apprennent qu'il y a une épidémie de choléra en Tunisie(1865-1866) et décident de partir pour Tunis. Le désastre est tel qu'il contacte le gouvernement français car rien n'existe à Tunis, ni ambassade, ni protectorat,il prend en mains la lutte contre le choléra, soignant sans compter avec un dévouement sans bornes. A la suite de cette épidémie il met les responsables arabes en contact avec les diplomates français en vue de l'établissement d'un protectorat. Pierre CHABERT recevait à sa table le Cardinal LAVIGERIE (qui appréciait fort le poisson en papillotte préparée par la cuisinière), les représentants du gouvernement français. Sa table était réputée, vaisselle en argent....Trois de ses fils, Félix, Henri, Fernand, étaient pensionnaires chez les Jésuites à Marseille puis ils firent leurs études de pharmacie. Les fils s'occupaient des pharmacies pendant que leur père avait une vie publique très prenante, Député de la Nation, Président de la Chambre de Commerce de Tunis, il participa activement aux campagnes de fouilles de Carthage. Il avait un appartement à Paris, en face FAUCHON, faisait les saisons à Vichy et possédait une propriété à Marseille à Ste Anne. Pierre CHABERT meurt en 1927, son fils Felix CHABERT et sa famille quittent la Tunisie en 1928 et s'installent à Ste Anne à Marseille. La maison est immense, trois niveaux, glaciale, dans un grand parc touffu dont l'entrée est garnie de statues. L'hiver fut très froid avec neige et verglas. Félix glissa sur le perron, dévalla les escaliers, se cassa la hanche et le coccyx. A partir de cette époque il claudiquera, restera souvent assis. Il a 56 ans, son père lui a laissé 4.000 francs or. Déjà il ne travaillait plus depuis longtemps.Vélléitaire à la maison, c'était un homme très doux qui s'emportait violemment, puis tout retombait à plat brusquement sans raison. Honorine, son époux, Henri COMTE qui avait été nommé chef du central téléphonique à la Poste Colbert à Marseille, et leurs enfants habitaient aussi la grande maison Chabert, ainsi que Pierre le fils de Félix qui fait ses études d'ingénieur électricien à St Barnabé et Jean qui a 17 ans. sans oublier la soeur ainée de Josèphine, Antoinette MUZI qui est célibataire.Vers 1929-1930, cette grande propriété fut vendue, le terrain fut morcelé et une rue prit le nom de "Rue CHABERT". Toute la "smala" partit pour un autre quartier de Marseille, St Barnabé, exactement à Bois Luzy où ils achetèrent une villa "La Sandrinette" avec un grand jardin, le climat était meilleur, moins froid, surtout moins humide. Pierre était déjà malade et Jean fragile des bronches. Josèphine MUZI CHABERT, d'une capacité d'amour inégalée, patiente, douce possédait une très grande force de caractère. Elle portait tout le monde, ses frères et soeurs, ses enfants, Pierre tuberculeux, Jean fragile et d'un caractère très difficile. Pierre était un musicien dans l'âme, sans connaitre la musique, il pouvait rejouer au piano tous les airs d'opéra, il avait une voix de baryton merveilleuse, il écrivait en prose ou en vers très brillamment. "Un être pareil, aussi doué, ne pouvait pas vivre longtemps" disait de lui sa soeur Honorine. Quant à Jean, c'était autre chose ! Enfant gâté et capricieux il a révé sa vie. Il a créé une usine de ferronerie que ses parents ont financée et qui a fait faillite. Puis il acheta une librairie, Bd Longchamp toujours avec l'aide de ses parents, qui ne marcha pas non plus. Il se fit acheté les plus grosses moto. Finalement il fit des études d'Agriculture pour devenir colon comme son ami de Medjez-el-Bab Jean HAWADIER. 'est lors d'un stage chez un propriétaire de TRETS, Marius MISTRE, qu'il rencontra sa future femme Irène. Il fit à nouveau faillite sur une propriété qu'avait acheté son beau-père à Aix, "La Providence" et s'engagea dans l'armée. Après un séjour à Thionville avec sa femme et ses deux filles, il se retrouva en Tunisie. Jean était un mythomane qui vivait à travers les réussites des autres, son grand-père, son ami Hawadier ......Jean pouvait être tendre, charmeur, affectueux, tout autant que violent, instable avec la folie des grandeurs Andrée LACH COMTE -_-_-_-_-_-_-_-_-_-_ " Il est très douloureux d'entendre un tel réquisitoire contre son propre père. Mais il est vrai aussi que toute entreprise généalogique, doit à mon avis s'attacher à la recherche et à la mise au grand jour de tant et tant de secrets, de non-dits, de délires de persécution ou de grandeur. Les faits étant découverts et dits, il convient non seulement de se garder de tout jugement, mais surtout d'essayer de comprendre le pourquoi de tels comportements et leurs conséquences sur les autres membres de la famille et sur la descendance. Il est évident que les connaissances psychologiques actuelles nous éclairent et doivent nous aider à ne pas tomber dans les mêmes travers. En ce qui concerne mon père Jean CHABERT, les propos de ma cousine Andrée si douloureux soient-ils ne font que confirmer ce que j'ai vécu tout au long de ma vie. L'ombre de son grand-père plana sur toute sa vie et par voie de conséquence sur celle de ma mère. Cette dernière détestait les MUZI et je crois qu'il en était de même pour mon père, il ne parlait des Corses qu'avec mépris et je ne l'ai jamais entendu s'élever contre les propos de ma mère quand celle-ci évoquait la "smala MUZI". Il ne nous a jamais parlé de ses grands parents ni de ce qu'avait pu être la vie de sa mère enfant. J'ignorais l'existence de son oncle Jean-Silius à Sfax ! La teneur de ses propos durant son "stage agricole" chez son futur beau-père Marius MISTRE à Trets (13) laissaient croire qu'il était un grand spécialiste et si quelques inconhérences apparaissaient, il se tirait toujours d'affaires en invoquant la différence avec les propriétés et les modes de gestions des fermes tunisiennes!. Son beau-père acheta cette magnifique propriété de "La Providence" à Aix afin que le jeune ménage soit indépendant et gère ses affaires, mais il entendait avoir un droit de regard sur les résultats, bien lui en prit. Suite aux premières vendanges, Jean refusa de se plier aux conventions établies entre eux. Après un affrontement mémorable, nul ne sut ce qu'il advint du produit de la vente .... La colère de Marius MISTRE fut terrible, pour la première fois de sa vie Jean se trouvait devant quelqu'un qui ne se laissait pas faire. Alors, il partit. Au bout de huit jours, quand il revint : il s'était engagé dans l'armée!! Claudette PARANQUE CHABERT
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